L’ Allée « Charlemagne ».
Revenons à notre « sacré Charlemagne » et à notre très respectable Hildegarde de Bingen …réunis par 3 des 4 plantes de cette allée.
Le lis (Lilium candidum ) est cité par Charlemagne à la première place dans le « De Villis ».
Fleur mariale et royale, il est avec la rose la fleur la plus recherchée au Moyen Age.
Réputé pour sa beauté et son parfum, il l’est aussi pour ses propriétés médicinales :
N’est-il pas aussi magique puisque “ le parfum de la première poussée des lis et le parfum de leurs fleurs réjouissant le cœur des hommes, suscitent en
lui de justes pensées" ?
De la menthe ( Mentha) pousse spontanément. On y a planté de la pouliot.
Charlemagne recommande la culture de trois variétés de menthe :
H .de Bingen parle aussi de la pouliot disant qu’« elle possède un peu de la vertu des quinze herbes suivantes : aurone, aristoloche, giroflier… Et toutes ces plantes sont bonnes contre la fièvre. »
Action stimulante, digestive, antispasmodique, ajoutons : insecticide car l’odeur des feuilles fraîches éloigne certains parasites, d’où son surnom d’ « herbe aux puces ».
La menthe, également utilisée dans la cuisine médiévale, est guérisseuse par magie : c’est une grande panacée du Moyen Age, capable de guérir beaucoup de maux de même que le souci (Calendula officinalis) : Solsequium de Charlemagne, Ringula d’Hildegarde qui éclaire cette petite allée de son jaune orangé éclatant :
médicinal et culinaire ,il est considéré comme herbe protectrice.
Ont été semées des nigelles ( Nigella ) , appelées « git » par Charlemagne. Ces jolies fleurs en forme d’étoiles, bleues ou blanches, au feuillage très fin, montrent après la floraison de curieuses capsules. A l’intérieur se trouve une multitude de petites graines noires utilisées à l’époque comme condiment.