Tout d'abord, félicitation, vous avez réussi à scanner notre flash code vous permettant ainsi de faire le tour de notre jardin et d'avoir nos explications.
Si vous avez des observations, n'hésitez pas à nous en faire part, nous en tiendrons compte à l'occasion de nos mise à jour.
LLe jardin du château de Baulx.
A la fin des travaux de restauration du château menés sous la direction des Monuments Historiques de 1991 à 2001, St Jean- de- Buèges fête dignement et joyeusement « la Renaissance du château ».
L’Association des Compagnons de Tras Castel s’emploiera désormais à le faire vivre au travers d’animations culturelles et, bien qu’il n’y ait jamais eu de jardin dans la cour basse, elle décide d’en créer un, principalement pour deux raisons :
Dès 2001, on prépare le terrain, on aplanit la surface, on la délimite en suivant le croquis de l’architecte en chef des Monuments Historiques Dominique Larpin :
- les 4 parterres au dessin géométrique simple, de tailles différentes, bordés de pierres
- les 2 banquettes accolées à la muraille du château
- la partie « couvre-sol » au pied de la banquette inférieure qui épouse la configuration du terrain et où le rocher affleure à de nombreux endroits
-L’allée entre le 3ème parterre et le 4ème qui matérialise l’emplacement d’un mur mis au jour lors des fouilles.
On apporte de la terre végétale.
Pour le choix des plantes, on s’aide d’ouvrages spécialisés.
Les références de base sont :
Petit clin d’œil à la reproduction de la Tapisserie de la Dame à la Licorne exposée dans le donjon du château : ce chef d’œuvre (fin XV-début XVIème) dont l’artiste est inconnu, est composé de six pièces dont cinq illustrent un des sens, l’interprétation de la sixième reste controversée.
On a donc recherché des plantes qui flattent l’ odorat, qui attirent l’ œil par la forme de leurs fleurs, de leurs feuilles, par leurs couleurs, qui se révèlent différentes au toucher, qui peuvent se manger, qui se laissent butiner par de nombreux insectes.
Voulant favoriser la multiplicité des formes, couleurs, parfums, on a été amené à multiplier les variétés d’une espèce, créant ainsi des collections intéressantes de thyms, sauges, romarins, armoises, lavandes, santolines, cistes.
Une telle diversité n’existait pas bien sûr au Moyen Age.
On a dû tenir compte évidemment aussi de la nature et de l’ exposition du terrain , de la chaleur estivale, de la sécheresse, des températures quelquefois basses en hiver ainsi que de la fréquence et de la force du vent.
Méditerranéennes, médicinales de la pharmacopée médiévale, sollicitant largement les sens, elles présentent comme souvent au Moyen Age, un intérêt double : utilitaire (médicinal, comestible, condimentaire) et symbolique.
Le magique est souvent présent.
Puis, on a pensé à leur agencement dans les différents espaces :
Bien que superficiel et ne relevant pas d’une vérité historique, le regroupement par thèmes aide à la présentation parfois compliquée des plantes puisqu’à cette époque, elles peuvent être en même temps aliment, remède, ornement, amies de l’ homme ou grandes maléfiques tout à la fois…
les plantes deviennent, au travers des usages et croyances, le support d’une approche de la vie au Moyen Age :
Dans cet espace entretenu sans pesticides ou autres produits chimiques, désherbé manuellement, de façon sélective, plantes cultivées et spontanées se mélangent. Pas de fleurs extraordinaires, pas de feuillages exubérants, pas de végétation luxuriante... que des plantes simples, ordinaires, familières des chemins ou de la garrigue environnante, appelées peut- être par quelques-uns avec un certain mépris « mauvaises herbes ».
Entrez donc dans ce jardin d’inspiration médiévale !
Regardez maintenant ces ”soit-disant mauvaises herbes” comme un homme du Moyen Age et découvrez leur utilité, leurs vertus et pouvoirs magiques.
Tout un petit monde s’est installé dans les plantations : vers de terre, coccinelles, papillons d’espèces différentes, gros lézards verts, libellules, sauterelles... Les abeilles sont nombreuses car les plantes du jardin sont presque toutes mellifères. Un petit rouge-gorge a même pris l’habitude de venir surveiller les jardiniers au travail !
Dans la période actuelle de disparition massive des insectes, on ne peut que se réjouir d’en accueillir ici.
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Vous aurez peut–être la surprise de ne pas trouver l’une des plantes présentée par le flashcode. En effet, certaines comme le safran disparaissent pendant un laps de temps pour réapparaître quelques mois après.
Mais il se peut aussi tout simplement que la plante soit morte. Elle est généralement remplacée sauf si on pense que sa disparition était due à une mauvaise adaptation à l’environnement et qu’il est inutile d’insister.
Attention! Essayez de découvrir quel est l’intrus parmi ces plantes d’avant la découverte de l’Amérique!
Bonne visite.
MERCI DE RESPECTER LES PLANTATIONS ET LE CHÂTEAU.
Les Compagnons de Tras Castel.